Pour cette soirée en coproduction avec le festival Premiers Plans et le label Yotanka, nous avons le plaisir de vous présenter les artistes et groupes Savanah, H-Burns, Grégoire Jokic et BIRRD.

Si le folk imprègne toujours les mélodies d’H-Burns, notamment sous l’influence de la mélancolie californienne d’On the Beach de Neil Young, Sunset Park résonne également comme un écho à la quête sonore de The National, s’appuyant sur un terreau électrique et un travail rythmique soigné. Enregistrer cet album avec deux collaborateurs réguliers du groupe américain, David Chalmin et Benjamin Lanz (qui intervient sur les cuivres), n’a rien d’un hasard. « The National n’a pas peur des envolées orchestrées, ni d’exprimer ses émotions avec intensité, qu’elles soient très hautes ou très basses, explique H-Burns. C’est ce que je souhaitais ici également : une palette sonore qui ne soit pas monolithique. » Ainsi, au fil des onze chansons, H-Burns confirme l’une des ambitions premières — et l’une des grandes vertus — de la musique : parler de soi tout en s’adressant à tous.

Si vous aimez : Syd Matters, Astral Bakers, Bruce Springsteen…

Rêver sa vie et faire de sa vie un rêve. Dans ce domaine, Savanah excelle, et personne ne pourra nier sa détermination. Avant de devenir Savanah, elle était Agathe, une fille de Romans-sur-Isère rêvant de danse, de cinéma et d’un monde utopique et créatif, bien loin des diktats. Adolescente fascinée par David Lynch et Mulholland Drive, elle partage, d’une certaine manière, le destin d’une des héroïnes du film. Comme Betty, Agathe a voulu croire au rêve hollywoodien, espérant vivre du 7ᵉ art. Mais, à la différence de Betty, c’est vers la musique que Savanah s’est finalement tournée.

Elle a tout tenté pour y parvenir : "monter" à Paris sans un sou ni aucun réseau, accepter un travail dans un café pour survivre, tout en se demandant parfois : "Mais qu’est-ce que je fais là ?". Pas étonnant que ses morceaux oniriques et vaporeux soient aujourd’hui influencés par Lana Del Rey, qui, elle aussi, est passée du rôle de serveuse à celui d’artiste remplissant les salles de concert. D’abord actrice, puis musicienne, Savanah explore tous les horizons, guidée par une créativité inépuisable. Quitte à parfois frôler la déraison : son titre Villes Noires reflète ce sentiment. Celui de tout essayer, de s’accrocher, de perdre pied puis de recommencer. De se perdre dans l’obscurité des villes (ici Paris), en espérant toucher du doigt un rêve qui semble parfois hors de portée.

Si vous aimez : London Grammar, Lana Del Rey, Cigarettes After Sex…

Du noir et blanc du piano de Grégoire Jokic jaillissent des couleurs irisées. Ce sont celles des textures électroniques que l’ancien élève du Conservatoire apprivoise, seul, orchestrant un dialogue subtil entre sa maîtrise technique du piano et sa sensibilité de jeune compositeur. Après des expériences dans des groupes de rock et de jazz, la découverte de la musique de John Hopkins et Max Cooper agit comme une révélation : « En fait, c’est ce que j’avais toujours voulu faire. » Avec l’électronique, il cherche à retrouver une fraîcheur et une spontanéité pour mieux libérer son inspiration et se laisser emporter par l’émotion.

Si vous aimez : Kiasmos, Nils Frahms, Thylacine…

Auteur d’une musique électronique qui peut autant se danser dans l’obscurité d’un club qu’être écoutée sur une plage ensoleillée, Birrd crée des harmonies cosmiques, inspirées par la nature, une mer sauvage et des plongées dans les profondeurs. Du field recording aux synthétiseurs triturés, décomposés et réassemblés, il fait naître une version très personnelle de la musique des machines : profondément mélodique.

Si vous aimez : Thylacine, French 79, The Blaze…