En 1994, commençait l’histoire du Chabada. 30 ans et plus de 4000 groupes programmés plus tard, Le Chabada est toujours là, bien vivant, en phase avec son temps.
Peu de lieux de musiques actuelles ont une histoire aussi longue en France. Alors, à quelques années de l’arrivée d’un nouveau lieu, nous vous proposons un coup d’œil dans le rétroviseur, pas tant par nostalgie que pour en tirer des conclusions pour l’avenir. L’occasion aussi de rendre hommage à toutes celles et ceux qui ont fait et font tous les jours la magie de ce lieu !

Embarquez avec nous dans cette folle année anniversaire. Démarrage en douceur mais arrivée tonitruante assurée

En 1994, la jeunesse du monde entier est sous le choc, et pas seulement parce que Le Chabada ouvre enfin ses portes à Angers : Kurt Cobain, le leader de Nirvana, s’est donné la mort le 5 avril. Quelques mois plus tard, sort le disque posthume et semi-acoustique « MTV Unplugged In New York » qui va changer complètement le statut du groupe de Seattle de groupe de rock bruyant qui fait flipper les parents à grands compositeurs de chansons qui fédèrent toute la famille. En clin d’œil à ce disque majeur qui naît en même temps que Le Chabada à quelques semaines près, nous avons donc eu envie d’organiser un « Chabada Unplugged In Angers » en invitant chez nos ami·es du Joker’s Pub trois groupes électriques de chez nous à passer en mode acoustique. Les groupes Bermud, San Carol et GIL, plus souvent réputés pour faire hurler les amplis avec leur pop ou rock bruitiste, ont tous courageusement accepté de se mettre à nu devant vous. Et ça va être super beau !

San Carol, c’est le projet de Maxime Dobosz, chanteur/musicien hyperactif (vous le retrouvez également dans Big Wool, Sandwich, Asexual Content, et d’autres encore dont on n’est probablement pas encore au courant). Son quatrième album sous ce nom, annoncé comme son plus shoegaze, sortira quelques jours avant ce concert acoustique, ce sera donc sans doute la première fois que Maxime jouera ses nouvelles chansons (et quelques autres) dans leur plus simple appareil, tout juste habillées de quelques cordes invitées de chez Big Wool.

Le rock à Angers, c’est une longue histoire. Nous avions donc besoin d’un représentant historique, et c’est à GIL que revient ce rôle de passeur. Le bonhomme était en effet chanteur des mythiques Dirty Hands au début des 90s, quand Nirvana ouvrait une brèche béante pour tout un tas de groupes à guitares. Il a repris du service depuis quelques années avec ce nouveau projet en trio, toujours en équilibre entre furie punk-rock et mélodies pop imparables.